Dans les établissements de santé, la communication est une question clé.
Toute interruption, coupure ou autre événement pourrait retarder l’intervention du personnel soignant et mettre en danger la sécurité du patient/résident.
Les nouveaux systèmes de téléphonie IP, VO Wi-Fi et appel malade engagent les établissements de santé à s’assurer du bon fonctionnement de leurs infrastructures et au bon choix de leurs dispositifs pour garantir la sécurité de tous, avec leurs contraintes budgétaires.
D.Cola, Directeur Technique à CTR Santé nous éclaire sur le sujet.
Les dispositifs d’appels malades existent depuis longtemps dans les établissements de santé. Qu’est ce qui a changé aujourd’hui ?
Au tout début des appels malades, on parlait de BUS propriétaire, fermé à un seul constructeur, difficilement inter opérable avec d’autres systèmes et périphériques extérieurs. Un seul système pour un seul langage.
Aujourd’hui tous les systèmes s’ouvrent et la partie réseaux peut être reliée à la téléphonie et l’appel malade.
Malgré ces changements technologiques, beaucoup d’établissements de santé sont encore équipés d’ancienne génération d’appels malades, devenus obsolètes et qu’un certain nombre de constructeurs ne produisent et ne maintiennent plus. Il faut anticiper les changements de ces systèmes pour éviter tous types de panne.
On observe aussi un gros changement au niveau des besoins de suivi avec d’autres fonctionnalités en plus de celles de l’appel malade ; besoin de localisation des patients/résidents, de contrôle de fugue et d’errance etc. Tous ces nouveaux besoins ont poussé les constructeurs d’appels malades à revoir leurs offres et à repenser notre manière de travailler avec les équipes de soins.
Quelles solutions technologiques apportées par CTR Santé pour répondre aux nouveaux besoins de traçabilité ?
Avant de mettre en place un middleware et de réfléchir à comment va éclater l’information, on va réfléchir à comment le résident/patient va déclencher un appel. En fonction de ses handicaps et de ses difficultés à se servir du matériel, on adaptera la solution.
Vient ensuite le traitement et la distribution de l’information. Il s’agit de décider vers quel professionnel de santé on va envoyer les alertes et les informations souhaitées par l’administration.
Parmi les constructeurs les plus réputés, ASCOM et TELEVIC proposent des logiciels de collecte et d’exploitation de données.
Ces middlewares proposent une traçabilité et une gestion des flux d’appels (appels malades, localisation, géolocalisation, fugue, errance) qui se reportent sur différents terminaux comme par exemple : les afficheurs, les DECT, les smartphones, les tablettes et PC.
Pour résumer, l’intégration de ces nouveaux systèmes se scinde en deux phases. La première qui consiste à créer une alarme et la deuxième qui répond au traitement et au renvoi des alarmes.
J’ajouterais que toute évolution a ses limites.
Dans beaucoup d’établissement de santé, les systèmes installés ne répondent qu’à 80% des besoins. Par exemple, sur le marché du handicap, il existe différentes formes d’handicaps auxquelles il faut adapter les déclencheurs d’appels (poire d’appel, membrane d’appel, souffle) et les intégrer aux systèmes appels malades en place. D’où la nécessité pour les constructeurs de créer des passerelles de dialogue entre les différents systèmes.
Ces nouveaux systèmes appels malades ont-ils un cout onéreux pour les établissements de santé ?
Pour moi, la question budgétaire devrait être secondaire.
Les équipes CTR Santé auditent les systèmes existants et leurs fonctionnements. Dans la mesure du possible, on ne change pas tout. Nous adoptons une approche responsable en conservant les dispositifs fonctionnels et compatibles avec le projet du client. L’enjeu pour le client était aussi de limiter les dépenses inutiles.
Oui nous prenons en compte la question budgétaire, mais on se concentre avant tout sur les besoins du client quant aux différents types d’appels malades. Il y a aussi toute une phase d’audit et d’analyse des besoins à l’usage des soignants dans l’exercice de leur métier.
D’autant plus que l’on s’adresse aujourd’hui à des établissements de gériatrie, mais aussi aux structures de handicap, centres de soins et de rééducation.
Tous les systèmes les plus vendus et déployées, qu’ils proviennent d’un grand constructeur tels que ASCOM TELEVIC ou ACKERMAN, nécessitent une expertise et une connaissance aigue des systèmes.
C’est la raison pour laquelle les équipes CTR Santé s’appliquent à auditer précisément les établissements client pour un projet bien mené à 100 %.
Vous évoquez les étapes clés d’un projet appel malade. Pouvez-vous nous résumer comment les équipes CTR Santé mènent ce type de projet ?
Compte tenu du coût final des installations, il est important de se tourner vers un professionnel capable de faire une offre globale, mais qui possède également une vision claire des dispositifs existants et des besoins de chaque acteur dans un établissement.
Chez CTR, nous proposons de développer une offre qui couvre la partie réseau et le câblage ainsi que la partie intégration des solutions en nous appuyant sur les équipements existants et dans ce cas, de mutualiser d’autres équipements pour répondre au besoin :
- Cela couvre donc la première phase de collecte des données, qui se résume par questionner les différents professionnels de santé et comprendre leurs usages et leurs besoins.
- Dans la même collecte de données nous réalisons un audit technique permettant de réaliser une analyse complète du réseau existants. Et par la suite, nous recommandons une solution optimale.
- Après quoi, nous procédons à la partie câblage et paramétrage avec en parallèle, le maquettage et la préparation des systèmes en atelier qui s’appuient sur toute la collecte de données réalisée en amont. Cette phase de test nous permet de valider les besoins du client.
- Suite à l’installation des nouveaux équipements, la bascule des équipements est un moment clé dans le projet et se réalise sans aucune interruption pour ne pas mettre en danger les résidents/patients. Le moindre appel malade manqué lors de la transition peut être fatal.
- Pour finaliser le projet, nous prenons soins de former les équipes médicales à leurs nouveaux dispositifs.
- Nous retournons voir le client 4 à 6 semaines après la migration. Cette phase de rectification peut être utile pour ajuster des paramétrages et réadapter du matériel à l’usage,en fonction du besoin.